La crise du huitième mois
Outre le fait que cette étape est normale dans la vie de Bébé, elle est surtout nécessaire pour son développement psychologique.Elle se situe en général entre le 7ème et le 9ème mois mais ne dure que quelques jours.
Depuis quelques mois Bébé prend conscience que les gens autour de lui ne sont pas tous les mêmes. Certains ont une importance que d’autres n’ont pas. C’est alors avec désespoir qu’il craint le fait de voir disparaître, ne serait-ce que quelques secondes, les personnes qu’il considère comme importante à ses yeux : Papa mais surtout Maman !
Au travers de cette phase de reconnaissance de l’autre, Bébé prend conscience de sa propre existence. Mais étant donné qu’il n’a pas encore apprécié le concept de permanence de l’objet, lorsqu’il voit Maman disparaître de son champ de vision… c’est la cata…
Là où il ne faisait que quelques larmes, Bébé va commencer à faire de vraies crises de larmes lorsque Maman ou Papa vont devoir s’absenter.
Il craint de ne plus les revoir et tente par ses moyens limités de prévenir son angoisse. C’est souvent à cette période que le mot “cinéma” arrive dans le vocabulaire des parents.
Pourtant, pour Bébé l’angoisse est bien réelle et il ne faut pas prendre ces pleurs à la légère. Bébé a besoin d’être rassurer et vous êtes les seuls à pouvoir le faire de façon efficace.
Ce comportement de Bébé va aussi se traduire par des nuits difficiles ou Bébé, pris dans un cauchemar, va chercher à s’assurer de votre présence. Allez le voir, parlez lui doucement, rassurez le et il se rendormira rapidement.
Ce comportement aussi normal et prévisible soit-il doit être suivi de près pour éviter qu’il ne se prolonge trop, vous rendant la vie de plus en plus compliquée. Votre présence aux moments difficiles de Bébé est essentielle et rendra cette période aussi courte que celle de la première dent.
Que faire alors !
Il est possible d’atténuer cette crise chez votre enfant. Pour ce faire, il est conseillé, très tôt, de stimuler son indépendance en lui créant un espace personnel. Le jeu est aussi un bon moyen de palier les angoisses. Ainsi, jouer à cache-cache l’habitue peu à peu à vous voir disparaître et surtout réapparaître. Il prend conscience que l’absence visuelle n’est pas synonyme d’abandon.
Egalement, et dès que vous le pouvez, faites-lui rencontrer d’autres personnes — faites-le, par exemple, garder quelques heures régulièrement pour qu’il s’habitue à être séparé de vous.
Pour le rassurer, pensez à lui laisser un objet familier vous appartenant. Ainsi, s’il s’aperçoit tout à coup que vous n’êtes plus là, il se consolera.
Ne partez donc pas sans lui dire au revoir. Il associe très vite ce petit rituel à votre départ. Ce qui lui permet d’avoir des repères qui le stabiliseront.
Enfin, s’il pleure, ne vous fâchez pas. Prenez plutôt ses larmes au sérieux et privilégiez la communication. Expliquez-lui simplement que vous n’êtes pas loin et que vous allez revenir. Racontez-lui calmement ce que vous allez faire, insistez sur votre retour, et dites-lui que vous l’aimez et que vous allez penser à lui… très fort, toute la journée !
Pour le soir et l’endormissement difficile, mettez en place un rituel du coucher afin de faciliter l’arrivée du sommeil.
Dans tous les cas, soyez détendu, calme et à l’écoute de votre enfant.
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