Les carences affectives
Bébé reçoit des soins nettement insuffisants de sa mère sans autre compensation de son entourage, c'est une carence maternelle.
La carence affective se défini en deux points :
- Bébé reçoit des soins nettement insuffisants de sa mère sans autre compensation de son entourage, c’est une carence maternelle.
- Les rapports entre Bébé et Maman sont discontinus, distordus ou insuffisants sans forcément qu’il y ai de séparation physique, c’est lacarence larvée.
La carence larvée peut avoir des conséquences pathologiques aussi graves que celles d’une séparation frustrante caractérisée.
On parle de carence sévère lorsqu’il y a un placement prolongé et frustrant de Bébé dans une institution, des ruptures répétées des liens avec les figures maternelles ou même extrêmement frustrantes avec les parents. La carence maternelle sévère précoce (avant 2 ans) et prolongée est ordinairement génératrice d’inaffectivité.
Séparation
Les réactions de Bébé face à une séparation se regroupent dans 3 phases :
Protestation : Bébé pleure, montre des signes de détresse aiguë, s’agite, cri et met en œuvre tous les moyens limités dont il dispose pour retrouver Maman. Cette phase peut durer quelques heures à plusieurs jours.
Désespoir : Bébé est de plus en plus dérouté, il commence à se renfermer sur lui-même, n’exprime plus aucune demande à son entourage et relâche ses efforts de reconquête de Maman.
Détachement : Bébé semble s’installer dans la séparation, accepte les soins, mange de nouveau normalement et recommence à jouer. Bébé perd alors tout attachement à sa mère.
Après une période de séparation, Bébé présentera très souvent des troubles du sommeil, des refus à s’alimenter, des tics nerveux, un mutisme, un attachement exagéré à sa mère ou un apparent détachement. Il est nécessaire d’être informé de ces réactions afin de mieux prévenir les troubles et assurer une meilleure prise en charge.
Conséquences d’une carence maternelle
Les effets d’une séparation peuvent avoir des répercutions plus ou moins importantes suivant le sujet, la période de séparation, l’existence ou non d’un “substitut maternel” (infirmière, auxiliaires, autres parents).
La carence de soin maternelle retentit différemment sur différents processus :
- Certains processus intellectuels, et en particulier l’acquisition du langage et la facilité d’abstraction.
- Certains aspects de la personnalité comme l’aptitude à nouer et entretenir des relations profondes et significatives. Ainsi que l’aptitude à maitriser ses impulsions au profit d’un objectif à long terme.
Dans les processus de séparation, l’hospitalisme décrit par SPITZ en 1945 se traduit par :
- Un retard du développement psychomoteur plus ou moins réversibles
- Des troubles du comportement allant de troubles simples de l’humeur à un repliement autistique
- Une fragilité physique, ces enfants étant plus souvent atteints d’infections banales
L’enfant peut se retrouver en dépression anaclitique suite à une mise en état de frustration après avoir vécu une bonne relation avec sa mère. Les symptômes ressemblent à une dépression d’adulte et son évolution peut être favorable si l’enfant retrouve de bonnes relations dans un délai de 3 à 6 mois. Dans le cas contraire, le pronostic rejoint celui de l’hospitalisme avec en particulier une dégradation intellectuelle.
Le ralentissement progressif du développement général dont s’accompagne une carence prolongée peut être arrêté ou même inversé s’il est mis fin à la situation frustrante au cours des deux premières années de vie, et en particulier dans les 12 premiers mois.
Les enfants élevés en institution sont néanmoins toujours inférieurs aux enfants du même âge en ce qui concerne l’intelligence générale, la mémoire visuelle, la conceptualisation, la fonction verbale et l’adaptation scolaire.
Les facteurs aggravants des dommages causées par une séparation sont :
- L’âge lors de la séparation : Avant l’âge de 2 ans la séparation entraine plus de séquelles
- Les conditions de séparation : le décès de la mère avant l’âge de 5 ans entraine des répercussions psychologiques graves. Un placement prolongé dans une institution entraine des complications dans l’implication de relations avec une nouvelle famille ou lors du retour dans le foyer parental.
Préventions
Les effets de la séparation peuvent être atténués par la préparation psychologique de l’enfant qui doit recevoir, par le médecin, des informations claires, simples et adaptées à son développement général sur les raisons de son hospitalisation.
Chez le nourrisson, ces informations sont transmises par la mère, leurs effets sont alors perçus par l’enfant à travers elle.