Naissance prématurée
Quand bébé arrive trop tôt, nous sommes plongés dans l’inconnu. Tout cet environnement si médicalisé peut faire peur.Une naissance, c’est la vie… Qu’elle soit prématurée ou non.
Je suis la maman de deux petites filles nées prématurément… L’aînée est née au terme de 5 mois et demi de grossesse, la deuxième au terme de 7 mois de grossesse.
Quand bébé arrive trop tôt, nous, sommes plongés dans l’inconnu. Tout cet environnement si médicalisé peut faire peur.
Mais ce bébé, c’est avant tout NOTRE bébé… Et nous rentrons dans le rôle de parents d’une manière particulière. Bébé a besoin de nous, besoin de notre présence, de notre contact, de nos paroles… Tout ce qui l’apaisait in utéro, il en a encore besoin. C’est vrai qu’il est difficile de se sentir parents dans ce contexte. D’abord la séparation à la naissance, puis cette couveuse, ressentie comme une barrière… Mais il est essentiel que bébé sache que nous le soutenons, qu’il ressente tout notre amour… Quelle plus belle motivation pour ce « combat » que l’amour de ses parents ?
Certains parents auront peur de s’investir dans cette relation, ne sachant pas ce que sera l’avenir. Personne n’est hélas capable d’établir un pronostic vital, ni de se prononcer sur les éventuels séquelles… Ce bébé, nous l’avons voulu, et chaque jour que nous passons à ses côtés, est un cadeau de la vie…
Dans cette aventure qu’est la prématurité, il ne faut pas trop se projeter dans le futur… Il faut accompagner bébé au jour le jour, dans ses phases de progrès et ses phases de pause. N’hésitez pas à poser toutes vos questions à l’équipe médicale, moins vous serez dans le flou, plus vous serez rassuré. Et c’est vraiment important de se libérer l’esprit de ces questions… Ainsi, on peut se concentrer sur bébé. Et essayer tant que possible de rester positif, en parler avec ses proches ou avec d’autres personnes qui vivent la même chose… Ceci pour évacuer une partie du stress que nous accumulons.
Et côté bébé ?
En fonction de son terme, bébé aura plus ou moins de choses à mettre en « fonctionnement ». Le point le plus important, c’est bien évidemment la respiration. Et la plupart des appareils autour de bébé concerne cette respiration (assister bébé si besoin, et s’assurer que tout se passe bien). La digestion, la régulation de sa température, sont également des points essentiels… De nombreux examens seront pratiqués pour s’assurer du bon développement de bébé (au niveau cérébral, entre autres).
Tout ça est là pour l’aider… Tous ces examens peuvent faire peur, mais de plus en plus, la douleur de bébé est prise en compte. Elle est évaluée selon une grille établie sur des critères comportementaux de bébé. Et bébé reçoit l’anti-douleur adapté à son âge et au niveau de douleur généré par l’acte. Si jamais vous aviez l’impression que bébé souffre, n’hésitez pas à en parler à l’équipe médicale.
Le quotidien de bébé est rythmé par les soins toutes les 2, 3 ou 4 heures en fonction des besoins. Vous serez invités à y participer. Lui rafraîchir le visage, le caresser pendant les soins de l’infirmière pour l’apaiser, qu’il sache que vous êtes là, avec lui… Puis, viendra le moment où vous changerez la couche, où vous lui enfilerez son body…
Lorsque bébé ira mieux, il y aura les premiers câlins, véritables bouffées d’oxygène pour votre relation. Puis, selon les établissements, des câlins en « peau à peau »… Véritables moments d’échanges ! Puis le premier bain, la première mise au sein ou premier biberon… Et bientôt la sortie.